Peut être avez vous vu passer l’information dans la presse locale, il y aura plus de patrouille en ville les soirs de fête. Explications :
Vous le savez sans doute, à Poitiers nous avons un adjoint à la tranquillité publique, monsieur L. Lechaud qui travaille en étroite collaboration avec sa Mairesse, Mme Nonflexi’ble et qui ont tous deux pour objectif d’instaurer « davantage de tranquillité nocturne ». Ainsi le police municipale va adapter ses horaires pour qu’il y ait des agents sur le terrain entre 18h et 22h, en plus d’un dispositif renforcé de la police nationale, avec 12 agents supplémentaires au commissariat de Poitiers. En effet, « pour apaiser la situation rien de tel que l’ajout d’arme à feu en centre ville les soirs de fêtes, les armes à feu et la tranquillité vont de paire » , nous confie un membre de l’équipe municipale.
Ces annonces font bizarrement échos au récent débat sur l’ensauvagement de la société, qui semble-t-il n’épargne pas Poitiers. Sur ce sujet je vous invite à consulter la vidéo ci-dessous qui aborde le sujet de l’insécurité. Bien entendu, tous les propos tenus par le chroniqueur de Médiapart sont à prendre au second degré.
Aussi, pour maintenir la possibilité de toutes et tous de profiter d’un semblant de vie nocturne dans notre ville, la mairie souhaite faire tout ce qu’elle peut pour accorder sécurité sanitaire, tranquillité publique et volonté de se divertir dans ce climat anxiogène au possible. C’est sûrement pour cela que la mairie a suspendu l’arrêté qui autorisait l’extension des terrasses rue du Chaudron-d’Or.
L’adjoint à la tranquillité nous explique : « Dans tranquillité publique il y a tranquillité et publique. Or la rue, c’est public, tout le monde doit pouvoir en profiter. Or, ce que nous constatons depuis la rentrée universitaire c’est que les étudiants font beaucoup de bruit le jeudi soir. Et ça ce n’est pas très tranquille comme attitude. Aussi on a retiré l’arrêté qui autorisait l’extension des terrasses dans cette rue très fréquentée par les étudiantes et les étudiants. Comme ça on sera plus tranquille, c’est certain. »
Y.G. « Mais n’est-ce pas contradictoire avec les propos de la mairesse sur la nécessité d’organiser les soirée dans des lieux où il est possible de faire respecter les normes sanitaires ? Si vous réduisez les terrasses, les jeunes vont faire des soirées à 50 dans des appartements de 30m², et ce sera de vraies COVID party ! »
L.L. : « Non, nous pratiquons la langue de bois car nous sommes de véritables écologistes. Comme tout bon libéral qui se respecte on est adepte du « en même temps ». Donc oui, on souhaite que les jeunes se réunissent dans des lieux contrôlables et en même temps on les en empêche. »
Nous laissons à chacune et chacun de soin d’apprécier la logique si brillante de cette équipe car il y a une seconde information plus importante encore. Un bagarre générale a éclatée place d’arme un vendredi soir de mi-septembre 2020. Or le visionnage des bandes enregistrées par les caméras de la place n’a rien donné. C’est la raison pour laquelle la mairie envisagerait d’installer plus de caméra avec une bien meilleure résolution.
L.L. : « Ce qui a posé problème c’est la résolution. Nous pensons qu’avec des caméras qui filment avec une résolution de 4k en 60 images par seconde nous aurions réussi à identifier les perturbateur de la tranquillité citadine qui nous est chère. C’est pourquoi nous y pensons. Rien n’est décidé mais c’est une possibilité. D’autant qu’avec le déploiement possible et prochain de la 5G c’est une option qui prend beaucoup de sens. Il faut plus de caméras ! Avec des caméras 360°, 4K 60fps tous les 25 mètres nous aurions identifié sans problème les auteurs. Ce n’est pas une remise en cause de la vidéoprotection, mais la preuve que nous ne sommes assez bien protégés ! »
Il faut plus de caméras ! Avec des caméras 360°, 4K 60fps tous les 25 mètres nous aurions identifié sans problème les auteurs
L. Lechaud, adjoint à la tranquillité pour Poitiers Surveillatif
Nous sommes décidément entre de bonnes mains !
Y.G.