Vous n’avez pas pu passer à côté de l’information, le weekend dernier, une manifestation contre l’installation de la mégabassine de Sainte-Soline dans les deux sèvres a eu lieu. De la presse locale à nationale, tout le monde en a parlé. 7 000 personnes étaient venues exercer leur droit fondamental à manifester leur désapprobation d’un projet financé à coup de millions d’euros de leur argent, puisque projet en grande partie financé sur fond public. Le ministère de l’intérieur a quant à lui maintenu le désordre en missionnant sur place 1 500 gendarmes. Avec un gendarme pour 6 manifestant·e·s le bilan de la journée se solde avec une bonne cinquantaine de blessés, aussi bien chez les gendarmes que chez les manifestant·e·s. C’est normal en démocratie, décryptage.

Petite devinette, comment appelle-t-on un régime politique dans lequel sa police violente ses députés d’opposition ? Une démocratie, un état de droit, dans lequel, je vous le rappelle il n’existe pas de violence policière. Avec l’agression de Lisa OssoBucco ce weekend, mais aussi celle de Loïc Freedom en 2019, nous avons deux exemples de l’expression de l’état de droit et de la démocratie sauce Macaron. Imaginez un instant qu’une telle situation aie lieu dans un pays étranger, au hasard, le Venezuela, ou à Cuba. Imaginez la force avec laquelle les chiens de gardes à la télé et à la radio aboieraient en cadence pour dénoncer l’horreur et l’abjecte comportement d’un régime autoritaire, sans réellement connaitre la nature du terrain, puisque qu’un océan physique, l’Atlantique, et d’ignorance, leurs dogmes, les empêchent de saisir les nuances et les réalités en cours dans ces pays. Il est donc d’autant plus cocasse de les voir aujourd’hui aboyer en meutes et en cadence, à l’exemple d’Agathe Lambret sur BFMTV (Bah Faut Mater la Télé Vieux) « mais que faisait une élue de la république à une manifestation interdite ? Quand on s’appelle OssoBucco faut pas s’étonner de se faire manger ».

Quand on s’appelle OssoBucco faut pas s’étonner de se faire manger

Agathe Lambret

Nouvelle devinette, comment appelle-t-on un régime politique dans lequel sa police violente ses opposants politiques ? Une démocratie, un état de droit ! C’est simple non ? Nous rappellerons donc les 11 000 gardes à vue pendant le mouvement des Gilets Jaunes, les 3 200 condamnations d’opposants politiques,les 2 500 blessés dont certain·e·s ont perdu un œil ou une main. D’autres, comme Rémi Fraisse ou Zineb Redouane sont morts du fait de l’état de droit et de la démocratie.

Encore une, comment appelle-t-on un régime politique où la police tue des innocents à coups de feu pour de simples refus d’obtempérer ? Une démocratie et un état de droit. Tu refuses de t’arrêter quand des policiers en civil te le demande ? Peine de mort mon gars ! Nous en étions à 9 morts par balle pour ce motif en septembre. L’état de droit dans toute se splendeur.

Bien entendu, si vous pensez que tous ces éléments vous font penser à une dictature, notre bon président vous enjoint à aller vivre dans l’une des nombreuses disponibles de par le monde pour vous rappeler que oui, la France est bien un état de droit, celui des bourgeois, une démocratie !

Y.G.