Le secteur de la presse en général est en difficulté depuis plusieurs années, avec le développement des technologies numériques c’est un secteur qui a beaucoup évolué ces dernières années, avec la nécessité d’être présents sur plusieurs terrains, en papier dans les kiosques mais aussi sur internet en format numérique, voir même en vidéo. Dans tout ces chamboulements, comment se comporte la presse locale ? C’est de cela dont nous allons parler aujourd’hui, des difficultés rencontrées par la presse locale et ses journalistes.
Quand on parle médias, il est toujours intéressant de savoir de quoi on parle. Et pour ça il y a une belle cartographie qui existe qui est mise en ligne et à jour par acrimed et le monde diplomatique, la dernière version, la 16 date de novembre 2020 et est disponible sur le site internet d’acrimed. Alors nous dans la Vienne on a la NR et centre presse, qui sont détenus à 100% par le groupe NRCO, détenu à 15% par la famille Saint Cricq et à 16% par le groupe La Montagne Centre France lui même détenu par la fondation Varenne. Ce qui est assez frappant quand on regarde cette carte c’est que la presse régionale dans sa très grande majorité est privée et détenue par quelques grosses fortunes. Fabrice Arfi, de Médiapart en parlait dans une interview donnée à la chaine internet Thinkerview diffusée en 2018. Et il explique notamment que le manque de presse régionale indépendante est un réel problème pour l’accès à l’information dans les régions.
La presse locale se heurte au problème de son financement. Il faut rémunérer les salariés qui font vivre les rédactions, or les gens sont de moins en moins enclins à souscrire à des abonnements… ou alors. Ou alors, ils rechignent à s’abonner parce qu’ils en ont marre de la soupe qu’on leur sert dans la presse locale. Ce ton neutre et pseudo objectif qui cache la ligne éditoriale. L’apparente neutralité et l’objectivité en journalisme n’existent pas et sont des leurres. Peut-être qu’avec une presse locale plus critique, qui assume une ligne éditoriale claire et assumée, qui traite les sujets avec sérieux, qui n’a pas peur de creuser ses thèmes, avec un travail sourcé et fouillé, alors là peut être que les gens y retrouveraient un intérêt. Bien sûr les gens ils veulent les résultats sportifs du département. Mais ils veulent aussi des analyses sérieuses des décisions prises proches de chez eux et pas juste des rapports de décision. Si une usine s’implante, quels sont les enjeux, qui sont les propriétaires, combien d’argents publics ces derniers ont ils réussi à détourner sous couverts de promesses d’emplois. Et ensuite on veut des suivis sur la durée de ce genre d’opération.
Bref, les journalistes et la presse locale ferait bien de prendre un peu exemple sur la nouvelle réduslip, du sérieux, du fond et encore du fond !