La Nouvelle Réduslipe est un journal local pictavien avant tout. Mais comme le disait Jaurès « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ». De ce fait, nous sommes parfois obligés de déroger à notre ligne éditoriale locale-provincialiste pour parler de l’actualité nationale, quand nos confrères nationaux biberonnés au sein de l’Elysée ou du grand Kapital (quoiqu’il s’agisse de la même chose), omettent volontairement des informations de la première importance. Nos sources ont donc révélé qu’un nouveau billet de banque 135 euros est en projet, et devrait être mis en circulation en mars 2021.
N’en déplaise aux complotistes d’extrême droite, néo-nazis, trumpistes QAnon, et autres Jean-Burger Bigard, il semblerait que le COVID n’a pas pour but un « grand reset » en vue de supprimer l’argent liquide notamment, car il se pourrait bien que ce soit le contraire, et que le COVID marque justement le renouveau de l’argent liquide, par la création du billet de 135 € annoncé hier par Bruno Le-Nerf-delaguerre, ministre de l’économie et des comptes publics.
« L’idée est de relancer l’économie par la loi de l’offre, afin que les ménages les plus modestes puissent consommer, entre 6 h et 18 h bien entendu.«
Pourquoi un tel montant de 135 € inédit dans l’histoire de la numismatique ? « Le montant a été choisi pour payer les amendes de non-respect du couvre-feu ou non -respect du port du masque ». Les mauvaises langues accuseront le gouvernement d’encourager ainsi sa politique covido-répressive. Le ministre conteste » le billet de 135 € ne servira pas uniquement à payer des amendes Covid. Cela permet de payer aussi d’autres amendes hors covid, comme l’amende pour excès de vitesse entre 40 et 50 km/h au dessus de la vitesse autorisée » Au passage, force est de constater à quel point l’amende de 135 € pour absence d’attestation dérogatoire est dérisoire, car ce geste irresponsable est infiniment plus dangereux qu’un chauffard roulant à 100 km/h en sortie d’agglomération.
« il permettra aussi de payer certaines choses courantes que dans l’idée d’ un « choc de simplification » propre à Françis Hollande (« notre maître à penser ») nous comptons mettre à 135 € par simplification : la consultation chez le médecin, le test PCR, l’achat d’une boîte de 50 masques FFP2, l’abonnement mensuel de transport pour le travail, les forfaits ADSL…«
Pourquoi une telle hausse ? « Ne voyons pas cela de façon non co-constructive ! » rétorque l’économiste Bastien Benalla , adjoint Billet Collectif, à la mairie de Poitiers et soutien de la mesure gouvernementale (comme des autres mesures gouvernementales en général). « Ça évitera de rendre de la monnaie, et donc limitera la propagation du virus. »
« Ça évitera de rendre de l’argent, et limite la propagation du virus. »
Bastien BENALLA, ADJOINT Billet Collectif à la mairie de Poitiers
Certains détracteurs, dont les députés LFI (La France qui Importune), voient une baisse de pouvoir d’achat. « Que nenni ! » répond robert Gros-Chou, adjoint des finances de Billet Collectif lui aussi soutien du gouvernement à ses heures perdues, « les billets de 135 euros permettront justement de payer les amendes, épargnant les comptes bancaires des ménages, ce qui permet à ces dernier de payer leur pain bio en carte CB sans contact » (NDLR : ouf, il a dit « pain bio », nous craignions que Billet Collectif ne soit qu’une majorité libérale classique, par cette mention au « bio » nous voyons que ça reste encore des écolos, même si la limite est ténue)
Dans les couloirs il se dit que des services publics gratuits pourraient être rendus payants, avec un billet de 135 € symboliques, bien que cette mesure divise jusqu’à la majorité. « Il est important de rendre payant l’inscription à l’école publique, car l’école gratuite dévalue symboliquement la valeur des établissements français par rapport aux établissements étrangers. Dans une logique d’intégration européenne il est important de rendre payant l’inscription à l’école », d’après Jean-béchamel Blanquette, ministre de l’éducation. Place Privée, le parti de centre-centre-centre-centre-gauche-ex-macroniste-quoique-peu-être-encore de Raphandré Glucksman, et de Jean-Béchamel Clément, député girouette de la Vienne propose d’adoucir la mesure « d’accord avec l’idée de rendre payant, mais à condition de laisser gratuit pour les familles pauvres ».
Génération.Souspayés, le parti de Benoit Hadot, et EELV (Ensemble Escroquons Les Vassaux) le parti de Yannick Jambon formulent une autre contre-proposition : « pas de souci avec l’idée de rendre payante l’école, de façon universelle (de toute façon nos gosses vont déjà à l’école privée), mais nous voulons compenser la mesure avec un revenu universel de 4 ou 5 fois 135 €, distribué en billets de 135 euros »
compenser la mesure avec un revenu universel de 4 ou 5 fois 135 €, distribué en billets de 135 euros
Benoît Hadot, ex-candidat présidentiel et fondateur de Génération.Souspayés
L’association de la monnaie locale poitevine, le Poux Réel (NDLR : référence réactionnaire au « Pays Réel » de Charles Mauras ? … enquête à venir prochainement dans la Nouvelle Réduslipe), dont un certains nombres de militants et militantes sont acquises au revenu de base, propose de verser ce revenu en monnaie locale. Cela ne permettra pas de payer les amendes Covid à l’État puisque la loi Hadot (quelle drôle de coïncidence !) de 2014 bride les monnaies locales pour les empêcher d’être une alternative crédible à l’euro, et interdit donc qu’elle soit utilisée pour payer ses dettes au trésor public. « Oui mais cela permettra de payer les écoles privées alternatives locales « Montez-souris » ou « Freinez ! », plutôt que l’école publique qui est méchante car y’a le gouvernement derrière, et surtout y’a des pauvres, des gilets-jaunes provinciaux donc des réacs fachos ».
Bernard Frigo économiste communiste (à tendances nord-coréennes, il va de soi), contredit la mesure : « les positions des uns et des autres, démontrent une fois de plus, que le revenu universel ne sert que de roue de secours au capitalisme ». La Nouvelle Réduslipe, laissera ses lecteurs et lectrices se faire leur avis. Nous informons par ailleurs nos lecteurs que nous lancerons une version papier hebdomadaire de notre journal, dont le prix d’abonnement annuel sera de 135 euros. Cela n’est qu’une pure coïncidence, car il s’agit du prix de revient de notre journal (52 exemplaires à 2,60 €). Que cela ne vous empêche pas de vous y abonner.
Edwy Plein-Air