Après la plate-forme « Nous sommes pour » créée il y a une semaine pour imposer la candidature de Jean-Luc Patachon, les réactions politiques ne se sont pas faites attendre à gauche parmi les personnes opposées à sa candidature. Face à un JLP suscitant l’unanimité autant pour lui que contre lui, le centre-gauche modéré timoré a lancé depuis Poitiers une plate-forme intitulée « Nous sommes Contre » qui ne propose « rien sauf une autre candidature unique du rassemblement de l’union de la gauche unie de rassemblement de la gauche pour une alternative sociale citoyenne écologique et féministe et antiraciste et antispéciste et de gauche et pour l’Europe et gentille et solidaire et de gauche et unitaire et pas sectaire et de rassemblement, mais surtout pas populiste, souverainiste, marxiste, mais de gauche de rassemblement de l’union de la gauche ».
Conte toute attente, le parisianisme n’aura pas été le moteur de la coalition du centre-gauche mou européiste modéré anti-rouge. Il faut dire que depuis l’élection triomphale de Poitiers Positif, le nouveau bastion de la gauche raisonnable se trouve désormais à Poitiers davantage qu’à Paris. Faut-il rappeler que c’est le centre-gauche de gauche de Poitiers Positif, qui a triomphé contre le centre gauche du centre d’Alain Mets-la-Claeys-sous-la potrte et le centre-gauche de droite d’Anthony Brassière ?
C’est donc à Poitiers que s’est fédérée la gauche raisonnable pour barrer la route à JLP par la création d’une plate-forme « Nous sommes Contre » en réaction à la plate-forme du tribun de la France Inconstante (LFI).
« Il s’agit de contrer les égos démesurés pour faire une liste collective qui respecte les sensibilité de chacune et chacun. Nous à Poitiers Positif nous n’avons pas de tels égos, malgré nos 53 articles successifs relatant les parcours individuels de chacun de nous dans la presse quotidienne régionale », nous relate la cheffe de cabinet de Mme La Maire.
dire « je suis contre » en titre, c’est contraire à tout ce que je fais en politique depuis des années, j’en suis toute chamboulée, moi qui ai toujours été « pour », « pour » n’importe quoi tant que c’était pour«
Une élue de Poitiers Positif
« Patachon c’est Moi-je-Moi-Je, et puis le Vénézuéla, et puis la république c’est moi, et puis il est trop gentil avec Bachar, et puis il est méchant avec les journalistes ….. et puis il a un couteau sous la dent ….et puis Benoît Hadot et Yannick Jambon, et Clémentin Hautaine sont beaucoup moins agressifs…et puis… et puis…et puis… » ajoute Turbine Rotor de Génération Point Soupe.
Ayant eu le même discours à la virgule près sur une centaine d’autres personnes signataires que nous avons interrogées, nous ne relaterons pas cela pour éviter les répétitions. Nous avons cependant perçu dans le lot une réaction intéressante, singulière et isolée, d’une signataire auto-critique de sa propre démarche : « j’ai signé car je suis contre Patachon, mais ça a été difficile a avaler, car dire « je suis contre » en titre, c’est contraire à tout ce que je fais en politique depuis des années, j’en suis toute chamboulée, moi qui ai toujours été « pour », « pour » n’importe quoi tant que c’était pour« , nous confie une élue Poitiers Positif, qui souhaite garder l’anonymat. Il faut croire que la détestation de Patachon, le député-de-Marseille-élu-sur-la-liste-sud-Ouest-aux-européennes-habitant-Paris-XIème est au dessus de tout.
« nous détestons tellement, que nous sommes prêt à nous allier avec n’importe qui.«
Pascal Boisson, parti Ensemble-avec-n’importe-qui !
A tête reposée nous avons voulu lire les signataires de la tribune (version 1275, après signature et amendement des 148 micro-partis et nano-partis de gauche signataires, issus de scissions de partis divers et variés). Nous avons été surpris de voir Pascal Boisson et ses camarades de Ensemble-avec-n’importe-qui !, qui étaient autrefois sur la liste de gauche-radicale-ultra-râleurs, de Oh non 2020. Pourquoi cette signature ? Et de surcroît en compagnie de Véronique Monsanto ex-députée EELV (Ensemble Écartons Les Vilains) écolo pro-chasse et pro-Center-Parcs (sic) ou de Jean François Macaisse ex-président de région PS (Parti avec les Sous). Les politologues ont du mal à comprendre la stratégie de ce parti d’intellectuels ex-trotskystes issu de la LCR (Laissons Crever les Riches !) tant il semble que ce parti n’est pas à la base de centre-gauche. Pascal Boisson proteste vigoureusement : « Il est faux de dire que nous n’avons pas de convergences communes avec le centre-gauche : nous avons la même lecture politique des conflits internationaux qu’eux : nous sommes pour nous aligner sur les États-Unis : nous soutenons l’opposant russe d’extrême-droite Navalny contre Poutine que nous détestons tellement, que nous sommes prêt à nous allier avec n’importe qui. Tandis que Patachon lui est plutôt pour ne pas aller provoquer la Russie et la Chine. »
S’allier avec n’importe qui pour défendre n’importe quel programme contre un ennemi commun, un beau projet partagé par de nombreux partis de gauches de la tribune « Nous Sommes Contre », qui aboutira surement à un triomphe en 2022 dans les beaux-beaux quartiers.
Edwy Plein-Air (mais avec une attestation de déplacement dérogatoire en règle)