Coup de tonnerre sur la ville de Poitiers, la liste Poitiers Egolectif a pris d’assaut la mairie suite à la victoire écrasante obtenue sur l’édile local sortant. Bardée de fourches en plastique recyclé et en métal soudé fabriqué par la Regratounettes (NDLR : recyclerie transformant vos poubelles en art content-pour-rien), le maire sortant, paniqué s’est enfui par une sortie dérobée. Reportage en direct par Edwy Plein-air.

Alain Met-la-Claeys-sous-la-porte a communiqué dès 18 h 01, après l’ouverture du premier bulletin de vote, sa défaite. Comment expliquer ce comportement de panique alors que les résultats auraient dû n’être annoncés qu’à partir de 20 heures ? Cela s’est déroulé en plusieurs temps.

Les assesseurs des bureaux de vote sentaient bien que le vent semblait tourner en la défaveur du maire sortant, qui connaissait le résultat avant tout le monde. Nous avons suivi le dépouilllement malgré tout, car nous voulons toujours vérifier ce que nous publions.

Les résultats sont sans appel. Même si un membre Poitiers Egolectif râle: “quoi seulement 61 % des voix pour nous au Bureau 8 de Co-coligny ? C’est honteux, la faute à la nouvelle Réduslipe, qui nous a fait perdre les 100 voix qui nous manquaient pour faire 100 %. C’est inadmissible que les gens soient pas d’accord avec notre liste. Vu que notre liste ne comprend que des gens qui sont pas d’accord entre eux, il serait logique que tout le monde soient d’accord avec le fait qu’on est pas d’accord entre nous”, nous confie le militant.

“tout, le monde doit être d’accord avec le fait qu’on est pas d’accord entre nous”

Des voix complotistes se sont faites entendre chez “Osons s’asseoir”, la liste déchue qui aurait aimé être à la place de la liste co-construite. « Léonor-de-Nouvelle-Aquitaine, n’est qu’une réincarnation de Alain Met-la-Claeys-sous-la-porte » d’après Marie-Noëlle Dalaï-Lama, numéro 3 de la liste, de confession Boudeuse.

Mais ces deux mauvaises langues n’ont pas pu briser l’euphorie générale de la liste Poitiers Egolectif.

La bourgeoisie de la rue Carnot est paniquée par l’arrivée des pastèques rouges et vertes qui ont réussi à forcer le barrage en carton pâte qui s’était constitué autour du maire sortant et a jeté de l’huile bouillante par la fenêtre.

Léonor de Nouvelle Aquitaine, accompagné de ses compagnons, force la porte du bureau où tout s’est décidé ces 12 denières années. Ce bureau avec des dorures sur le sol, des tables en chênes moulé, et un siège recouvert de fourure de bébé phoque qui était convoité par toutes les listes : “Ma priorité c’est moi” de Anthony Brouttier, “Osons s’asseoir” de Christiane Fauteuil, et “Le Rassambleman Nassional” de “Kévine K. Kourtouwa (KKK)”? Mais seules les fourches co-construites rouge roses vertes ont réussi à arriver à leur fins. Au moment de forcer la porte Alain Met-la-Claeys-sous-la-porte était déjà parti.

“Le maire avait peur de la révolution”

Allés voir l’agent de sécurité, nous avons, moyennant une corruption dudit agent en Poux (la monnaie locale de Poitiers et de ses environs approximatifs qui permet de payer de la bière bio sans gluten qui n’a pas été testée sur des lèvres de babouin), appris la chose suivante : “Le maire sortant prévoyait sa défaite depuis longtemps, il avait peur de la révolution. C’est pourquoi il avait creusé un tunnel depuis son bureau pour s’échapper hors de la ville le jour J. C’est comme ça qu’il fallait comprendre le projet Traversé.e.s”.

Le maire est donc désormais introuvable, et la nouvelle Réduslipe compte bien enquêter pour retrouver sa trace.

Edwy Plein-air