Coup de tonnerre pour la liste Poitiers Cognitif, qui devait candidater pour les municipales le 28 juin. La préfecture invalide la liste pour cause de présence de candidats “non-humains” ne figurant sur aucun fichier d’état civil connu. En filigrane, se dessine un grave problème de l’acceptation sociale de l’Intelligentsia Artificielle (IA) et du transhumanisme. De son côté Poitiers Cognitif proteste contre la robot-phobie.

Ils sont déçus de ne pouvoir être au second tour, mais la présence de robot était aussi un acte militant. “Notre liste est marqué par une volonté d’ouverture : des gros tigres de la politique, et des petits lapins tout mignons, il était logique d’accueillir des robots pour lutter contre les discriminations et notamment la robot-phobie” argumente Charles Reblochon-Bio. A ceux qui les accusent de faire le jeu des GAFAM et du transhumanisme, il répond “Oui mais ce sont des robots locaux, produit par une startup novatrice pictave qui tisse des partenariats avec des acteurs locaux pour l’opportunité de collaboration avec les structures du territoire”. Les associés de la startup “Intelligents pour tomorrow” sont les trois fondateurs de Poitiers Cognitif, à savoir Robert Gros-Chou, Maud Schubert, et Maité Mondiable.

nos gentils robots sont cons-structifs comme les autres.

Antoine Murier

Cet argument n’a pas suffi à calmer les technocritiques indignés, car le Comité Qui-n’a-aucun-pouvoir-d’arrêter-les-bêtises National d’Ethique a été saisi par Boson 2020. Cette réaction “réactionnaire” indigne Antoine Murier de Génétique Point S : “nos gentils robots sont cons-structifs comme les autres.”

Ces robots sourient, tournent des clips vidéos, critiquent Boson 2020, se shootent à l’élection sans candidats, et créent des partenariats avec des acteurs… presque rien ne les différencie des candidats humains. Ils ont cependant un sens de la langue de bois très évolué, grâce à un algorithme complexe inspiré de techniques ukrainiennes. Les experts pensent que l’invention de Poitiers Cognitif va supplanter toutes les autres techniques d’intelligentsia artificielle (IA) du marché, telle que le Pipotron (http://www.pipotron.free.fr/).

Intelligentsia Artificielle (IA) et Démocratie Assistée par Ordinateur (DAO)

La liste peut donc se consoler d’avoir accompli un acte politique fort. Au même titre par ailleurs que les listes France Imbécile de Rennes et d’Orléans qui avaient mis en position éligible des animaux de compagnie, en guise de pied de nez au spécisme d’état incarné par les services préfectoraux. Poitiers Cognitif a obtenu le soutien de Cédric Vilénie, médaillé Chips, député microniste et spécialiste de l’IA. Les trois inventeurs, Robert Gros-Chou, Maud Schubert, et Maité Mondiable, paisibles retraites seraient nominées au concours Lépine, pour cette fabuleuse invention de DAO (démocratie assistée par ordinateur). Un brevet a été déposé à l’INPI et le Musée Grévin s’intéresse à la technique des trois inventeurs pour avoir fait une imitation si parfaite des tissus humains.
Comme le dit Bernard Frigo, économiste, “la retraite c’est une seconde carrière”. Nul doute que dans le cas de nos trois écologistes, cette seconde carrière d’inventeurs sera couronnée de succès.


Edwy Plein-air