Nous rappelons à tout le monde que notre travail relève de la liberté d’expression et en particulier du droit à la satire et à la caricature. Si nos contenus ne vous amusent pas, merci de passer votre chemin. Nous nous amusons beaucoup et avons bien l’intention de continuer à éclairer l’actualité avec notre regard singulier.

Depuis maintenant 13 jours, nous nous efforçons de jeter sur le monde un regard propre et sans préjugé, sans haine. Bien loin des traces de freins un peu sales laissées ça et là par nos confrères et consœurs nourries au sein du grand capital. A la Nouvelle Réduslipe, nous avons des sources sûres, des journalistes intègres et une rigueur à toute épreuve. Cependant, et en moins de deux semaines d’exercices nous voilà déjà la cible de pressions inqualifiables qui visent à nous faire taire, à brimer notre liberté d’expression, notre droit à la satire.

B. G. nous somme de retirer l’un de nos articles parce que sa « diffusion est publique […] propageant des informations fausses, mensongères et calomnieuses à son égard ».

Capture d’écran de la pression exercée sur notre rédaction : 10/06/2020 à 11h20 – Facebook

Premier point, dans nos articles, nous parlons de personnages fictifs, et toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées sont totalement voulues. C’est pourquoi nous changeons les noms des personnes que nous caricaturons, afin que les blagues soient plus simples à comprendre pour tout le monde.

Une partie du disclaimer avant les épisodes de SouthPark : Tous les personnages et les évènements dans ce programme, même ceux basés sur des personnes réelles, sont entièrement fictionnels – Wikipedia

Nous rappelons que : « La liberté d’expression vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec ferveur ou considérées comme inoffensives, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’État ou une fraction quelconque de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance ou l’esprit d’ouverture, sans lesquels il n’y a pas de société démocratique »

Enfin la loi de 1881 sur la liberté de la presse « reconnaît la liberté d’expression dans toutes formes de publications sauf dans quatre cas déjà prévus dans le code pénal:

  • Insulte,
  • Diffamation, calomnie,
  • Incitation à commettre des délits ou des crimes, si elle est suivie d’actes,
  • Outrage aux bonnes moeurs et à la décence publique.

Cette loi ne concerne que les opinions exprimées en public ou sur un support diffusé auprès du public. »

Or que nous est-il reproché ? De faire parler un personnage fictif G. Belle Eau, qui deviendra donc William GreatWater (oui nous avons cédé aux pressions du Monsieur) et de lui prêter les propos suivants :
« Oh Non ! 2020 est une dictature au service de ces deux professionnels de la politique ! Il ne faut pas être dupe ni se laisser avoir. En tous cas à Poitiers Solo-électif c’est ce qu’on nous a raconté depuis 2018. »

Ces propos sont librement parodiques de ceux tenus publiquement sur cette même plate-forme il y a quelques semaines par ce monsieur :

Capture d’écran d’une position publique sur Facebook. 10/06/2020 à 11h15

Ce sont les termes : « binômes d’experts-tête de listes qui s’accrochent à leur mandat » et « professionnels de la politique » qui nous ont inspiré cet article. Nous avons voulu rendre hommage à notre source d’inspiration en créant le personnage de G. Belle Eau (qui deviendra donc William GreatWater, suite à la pression exercée par le monsieur).

Nous vous laissons donc juger si l’article (satirique, parodique, caricatural) « Les professionnels de la politique » que nous avons publié respecte bien la liberté d’expression. Nous ne propageons pas de fausses informations, nous n’avons calomnié personne. Mais si monsieur veut engager des « démarches contentieuses qui s’imposent » nous ne pouvons que l’y encourager puisque c’est son droit le plus strict.

Nous ne céderons ni devant la menace, ni devant les intimidations (en fait si puisque nous avons changé le nom du personnage de l’article G. Belle Eau pour William GreatWater).

Y.G.